Vacciner contre la grippeà tous les âges
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Sur la grippe, l’information des autorités ou des medias laisse souvent à désirer. On insiste sur l’utilité du vaccin chez les personnes âgées (plus de 65 ans), mais on ignore le groupe à risque comparable que sont les très jeunes enfants. Par contraste, les Etats-Unis conseillent le vaccin tous les ans à partir de l’âge de six mois. Cette pratique y a nettement réduit la fréquence et la gravité des maladies en crèche. Le bénéfice dépasse la protection contre la grippe, maladie fragilisante qui favorise d'autres infections par la suite. Comment la grippe se répand-t-elle en période épidémique ? En grande partie par les écoles. Ne pas vacciner les enfants laisse le champ libre au virus et contribue à sa propagation. Or la grippe est imprévisible : le danger est plus grand dans certains groupes d’âge, ou chez des individus à risque, mais n’épargne personne. Des patients sans fragilité reconnue meurent de la grippe à tout âge. Par exemple des médecins canadiens ont rapporté l’observation d’enfants en bonne santé d’une douzaine d’années décédés de la grippe en quelques jours, certains avant même d’avoir été hospitalisés tant l’évolution avait été rapide. Des personnes renoncent au vaccin en expliquant que l’année où ils s’étaient fait vacciner ils ont eu une grippe particulièrement forte. Cela appelle plusieurs réponses. La virulence de la grippe varie d'année en année mais rien ne permet de penser que le vaccin dont les effets secondaires sont rares et le
plus souvent anodins pourrait entraîner des
maladies plus graves. Il est vrai que la protection est souvent
partielle, atténue la maladie
sans l'empêcher. Mais un
vacciné qui a fait une forte grippe serait peut être mort sans le vaccin. Le
Covid Lors de l’épidémie hivernale on estime qu’une personne sur dix environ est touchée. Cela fait en moyenne une grippe tous les dix ans. On n’en conseille pas moins un vaccin annuel. Comme les virus mutent et qu’il faut adapter le vaccin chaque année on pourrait conclure qu’il est inutile 9 x sur 10, conclusion simpliste mais aussi inexacte : une étude a comparé des gens qui se vaccinaient chaque année à un groupe témoin qui ne se vaccinait pas. La première année, aucune différence n’était apparue, à l’étonnement des observateurs. Le vaccin n’est pas toujours adapté aux virus en circulation et dans ce cas on ne doit pas s’attendre à un bénéfice notable. Mais les années suivantes l’avantage de la vaccination devenait évident et augmentait chaque année, témoignant d’un effet cumulatif.
Que
faire si on a la grippe ? Beaucoup boire est utile. La
fièvre aide contre le virus et il ne faut pas vouloir
normaliser la température. Le paracétamol et après 12 ans
l'aspirine se justifient au dessus de 39,5°C mais l'ibuprofène
augmente le risque de complications bactériennes imposant un
antibiotique, rarement nécessaire chez les vaccinés. Quel est le bon moment pour vacciner ? Idéalement entre mi octobre et mi novembre, mais reste utile tant que l'épidémie est en cours. La protection est acquise une dizaine de jours après l'injection. Comme plusieurs souches virales différentes circulent, même ceux qui ont eu la grippe peuvent bénéficier du vaccin. annexe, vaccin grippal chez l'enfant |
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