vaccination des bébés : comprendre les erreurs à éviter (à l'intention des parents, mais aussi des médecins) |
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Le très jeune bébé ne s'attend pas à recevoir un vaccin et l'oublie tout de suite, surtout si on a veillé à ce qu'il ne puisse pas voir l'injection. Il est utile de rassurer avant la procédure, mais le faire avec trop d'insistance peut susciter un malaise, chez des parents mais aussi les bébés qui sont des éponges émotionnelles, sensibles à la voix et à la manière dont ils sont tenus. Il faut trouver le bon équilibre. L'empathie n'a pas besoins de longs discours, se transmet mieux par une attitude calme, assurée, sereine, et la concision peut la renforcer. Des parents demandent à garder le bébé sur eux, dans les bras ou sur les genoux pendant la vaccination voire à l'allaiter pendant la procédure. Cette pratique aide à gérer leurs craintes et à exprimer leur affection mais ce qu'elle apporte au bébé n'est pas aussi évident. Si elle peut légèrement diminuer sa douleur, le plus souvent brève et limitée, elle pourrait aussi exprimer une tension, une inquiétude perceptible voire démontrer au bébé vacciné que même dans les bras ou sur les genoux de ses parents il n'est pas totalement à l'abri. Enfin
pour
vacciner dans des conditions optimales de sécurité, limiter la
douleur
qu'on risque d'augmenter si l'enfant bouge et parer au risque de
plier
voire de casser l'aiguille, il est sans doute préférable
qu'il soit allongé sur le dos, sa position habituelle et
confortable, avec un support stable comme
la table d'examen. Elle n'empêche pas la mère de le tenir,
même si elle n'est pas seule à le faire et elle aide à
éviter au bébé de voir ce qu'on lui fait.
Il
est bon que la vaccination ne soit pas exécutée lors de la
première consultation. Cela permet de construire une relation de
confiance
dans une situation plus détendue, Beaucoup de parents ont des
réticences qui méritent discussion, surestimant
parfois l'inconfort de l'enfant, ou désireux de lui
épargner une frustration, ou peu avertis que la surprotection
inquiète,
ou encore victimes d'une désinformation
antivaccinale.
Il
existe un autre problème potentiel. Nous vivons dans une société marchande où la valeur
des choses et des prestations tend à se mesurer au prix qu'on a payé. Quand les vaccinations sont
pratiquées en consultation de nourrissons, le médecin n'est pas choisi, et la consultation est gratuite.
Certaines personnes en retirent l'impression
regrettable que la qualité
des soins peut laisser à désirer et avoir moins
confiance.
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